Chaque année, les chats domestiques tuent des millions d’oiseaux en France, contribuant ainsi au déclin de la biodiversité. Selon une étude de Pierre Bessière, virologue à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, ces prédateurs pourraient également jouer un rôle dans la propagation de maladies, notamment la grippe aviaire, surtout depuis l’apparition d’une souche virulente du virus H5N1 chez les oiseaux migrateurs. Environ 1 % des chats testés seraient porteurs du virus, ce qui pourrait représenter des dizaines de milliers de félins infectés. Les symptômes chez les chats rendent le diagnostic précoce difficile et augmentent le risque de transmission à l’homme. Bien que des barrières biologiques limitent encore les transmissions interespèces, les autorités doivent renforcer la surveillance, la circulation du virus se intensifiant depuis 2017, notamment à cause des élevages intensifs de volailles. Les chats, souvent considérés comme inoffensifs, pourraient ainsi contribuer à une crise sanitaire future.
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